Forme et VitalitéSurmenage & stress

Définition et origines du stress

Le stress, anglicisme signifiant "tension" issu du latin stringere ("mise en tension") n'est pas une émotion ni un sentiment mais une réaction biologique et psychique, spontanée, naturelle, en cascade, de l'organisme face à son environnement.

 

Les principales caractéristiques du stress

Le stress permet au corps tout entier d'affronter un danger réel ou potentiel et de trouver la stratégie adaptée. Il est couramment associé à des ressentis négatifs alors qu'il peut provoquer des sensations positives. Le caractère bénéfique ou néfaste du stress dépend de l'éfficacité et de la qualité de l'adaptation de l'individu à celui-ci.
Le stress fait partie de la vie, il en est même le moteur lorsqu'il nous pousse à agir et à nous dépasser, mais il peut aussi être ressenti comme un handicap quand il nous ronge et nous affaiblit. La finalité de la réponse de l'organisme est de lui permettre de retrouver son état basal
Le stress agit toujours selon le même mode opératoire. C'est la nature de l'évènement déclencheur qui diffère.

La stratégie adoptée dépend :

  • - des caractéristiques de l'individu, "ce qu'il est" avec son style de vie, ses traits de caractère, sa prédisposition génétique au stress, qui peuvent le fragiliser ou le protéger ;
  • - des facteurs environnementaux, " ce que l'individu a subi", son passé, son réseau social, son niveau socio-économique ;
  • - des comportements de l'individu face au stress, "comment il fait face à l'adversité" et des processus qu'il met en jeu.

 

Les facteurs de stress

D'une façon générale, le stress survient :

  • - face à un sentiment de débordement ;
  • - lors d'une situation inattendue ou imprévisible ;
  • - en cas d'une nouvelle expérience ;
  • - lors d'une mise en danger par le manque de compétence ou par le regard critique de l'entourage où votre ego est menacé.

 

Ainsi, de la petite contrariété aux catastrophes mondiales, tout ce qui nous entoure est potentiellement source de stress et déclenche des réactions, à l'origine d'une production d'hormones dites "du stress", qui varient en fonction des sources quotidiennes qui sont interconnectées :

  • - La santé : source de préoccupation dès qu'elle est menacée.
  • - La famille : des relations tendues, ne pas avoir envie de rentrer chez soi.
  • - Le travail : une charge trop importante de travail, les conflits d'autorité, une non-reconnaissance, du harcèlement, une mutation, un risque de chômage.

 

Les différents stress

  • Le stress aigu ou stress positif

On parle de stress, vecteur de bien-être, quand le plaisir est au rendez-vous. Pour le ressentir, plusieurs conditions doivent être réunies :

  • - un facteur de stress d'une durée et d'une intensité supportables ;
  • - une bonne forme physique : votre système nerveux est capable de reconstituer les réserves suffisantes pour vous "booster" ;
  • - une bonne forme psychique : la peur d'échouer ne doit pas vous inhiber à l'instant T ; 
  • - une bonne évaluation de la situation et une réponse adaptée.

 

Afin de répondre rapidement à une situation précise au moment présent, l'individu développe des réactions de survie qui jaillissent quand sa vie est en danger : c'est-à-dire qu'il est capable de mobiliser des ressources permettant cette adaptation. Le stress est normal, bénéfique. La vie continue sans conséquence.


Une épreuve de routine, sans grand enjeu, ne déclenche pas le processus de stress. Ainsi, la satisfaction d'avoir passé l'obstacle ne vous donne pas autant de plaisir. Pour cette raison, certains ne se mobilisent que dans les situations extrêmes, ils ont besoin du stress, autrement ils se laissent aller. D'autres, en revanche, ne supportent pas d'agir dans l'urgence. Tout est une question de personnalité.

 

  • Le stress chronique ou stress négatif

C'est le processus qui n'aboutit pas au plaisir mais à la souffrance. Il peut être causé par :

  • - un facteur de stress difus ou qui dépasse vos capacités et vous met sous tension ;
  • - une mauvaise forme physique ;
  • - une mauvaise évaluation de la situation ;
  • - une réponse inadaptée.

 

En ce qui concerne cette dernière option, on note plusieurs variantes :

  • - L'action engagée n'est pas la bonne : l'adversaire vous fait peur, le processus du stress se met en route mais pas à bon escient.
  • - L'action engagée demeure incomplète : le processus s'engage mais la détermination est insuffisante. Le mental faiblit, la tension se relâche, l'organisme ne fournit plus le stimulant énergétique nécessaire pour franchir l'obstacle.
  • - Pas de passage à l'action : sous l'effet du stress, il est difficile de savoir comment se mobiliser. Plus les jours passent et plus l'angoisse monte. Il peut se produire des pertubations durables ou transitoires de l'organisme qui seront parfois à l'origine de maladies. Le stress devient pathologique. En effet, lorsque le stress perdure, le corps se trouve dans un état de réponse permanente ce qui use le système cardiovasculaire, diminue les défenses naturelles et pertube un ensemble de régulations hormonales indispensables au bon fonctionnement de l'organisme. Il épuise les ressources tant physiques que psychiques, jusqu'à la maladie ou la dépression en nous mettant à distance de nos sentiments et en réduisant au néant nos envies.

 


NB : Ne pas confondre stress et anxiété. L'anxiété est une émotion, proche de la peur, qui existe chez tout être humain. Elle correspond à une nécessité permanente de s'adapter aux problèmes de la vie et aux interrogations que chaque individu porte sur le monde. L'anxiété est la première conséquence psychologique du stress. Le problème est que, si elle prend trop d'ampleur, cette émotion peut devenir toxique.

 

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